Mieux connaître les Neko cafés

Mieux connaître les Neko cafés

Depuis l’ouverture à Taïwan du premier bar à chats, plus de 100 sont en activité, au Japon essentiellement, où le concept a subi des variations: à Taïwan, ce sont des chats des rues qui avaient un libre accès à l’établissement, alors qu’au Japon 33% des établissements sont en étage, sans libre accès des chats à l’extérieur. Vingt quatre p100 placent leurs pensionnaires, les bars à chats devenant des refuges-bis. Certains bars à chats japonais n’autorisent pas les clients à prendre les chats sur leurs genoux, alors que 55% le permettent.

Chat de genou, c'est un métier à plein temps.
Chat de genou, c’est un métier à plein temps.

Enfin, la majorité des bars à chats ont entre 6 à 20 chats, venant d’animaleries, d’éleveurs ou de la rue. Les auteurs de cette enquête soulignent que la majorité des établissements tarifent les dix minutes de présence (et de câlins!) entre 0,75 et 1,5€ là où quelques uns rentabilisent les services de leurs animaux jusqu’à 2,20€. Malheureusement, les chercheurs n’ont pas exploré eux-mêmes les lieux et n’ont pas pu donner d’éléments sur les conditions de vie des chats, qui sont aux antipodes de l’hébergement individuel que de nombreux refuges de protection animale offrent désormais à leurs pensionnaires temporaires.

Tout le monde aux abris!
Tout le monde aux abris!
Y'a une vie dehors ?
Y’a une vie dehors ?

De nombreux éthologues s’émeuvent actuellement à juste titre de l’inadéquation du concept des bars à chats, en espaces clos, avec le style comportemental des chats, pour qui la surpopulation peut commencer… à 2!

Creating a cozy corner for cats and people: a nation-wide sociological survey of cat cafes in Japan, Noriko Niijima & al, July 2014, ISAZ Congress

Label Chat l’heureux!

Avant d’aller dans un hôtel, s’asseoir dans un bar ou aller dans un restaurant, on devrait toujours demander s’ils ont un chat.

So chic, mon collier, non ? Léger comme un papillon!
So chic, mon collier, non ? Léger comme un papillon!

Car la présence insolite d’un félin atteste toujours du label Chat l’heureux. Et au Bristol, désormais, ce n’est pas un mais deux chats heureux qu’on peut avoir la chance de rencontrer. Sur la banque d’accueil, c’est Fa-Raon que vous verrez souvent étendu de tout son long, c’est son royaume! Qu’il partage depuis peu avec une jeunette qui l’a un peu surpris, lui, qui donnerait des leçons de maintien à toute une classe de petits rats de l’Opéra. Né pour poser sous les objectifs des photographes, il prend plaisir à accorder des interviews, réservant des attitudes moins policées pour ses proches (c-à-d tout le personnel du Bristol!), quand il adopte la position dite de l’ours, adossé mollement contre un mur, les yeux dans le vague. Voire quand il n’est pas iconoclaste en s’installant en plein milieu de la crèche de Noël!

Kléopatre, 4 mois, vient d’arriver, stérilisée comme il se doit (il n’aurait plus manqué que Chat!). P1110863Après avoir été un peu testée par le maître des lieux – quelques feulements, juste de quoi montrer qui est l’aîné – elle se fait sa place avec fantaisie. Elle, son truc, c’est le double salto, pour attraper le plumeau, la formule 1 pour aller taquiner la patte de griffon des tables – mais toujours avec élégance, tout en souplesse, dans le fabuleux désordre propre aux grands chatons.

Le maître des lieux, Fa-raon
Le maître des lieux, Fa-raon

Sous l’oeil mi-agacé mi-amusé de Fa-Raon qui trouve tant d’agitation bien vaine pour attraper un plumeau qu’il sait taquiner, lui, avec économie et dextérité. Fa-Raon n’est pas un fou de sport, il est plutôt le roi de la sieste, sur le comptoir, l’épicentre du Bristol. Et si vous le voyez les yeux fermés, n’allez pas croire qu’il dort: il veille et surveille tout son monde. Du bout des moustaches, l’oreille en coin.

Kléopatre a déjà trouvé ses quartiers privés, à côté du courrier, d’où elle voit et entend tout sans être vue. Et à deux pas de leurs appartements, communs!

Désir de chatons ? Avec modération!

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Des amours de chatons qui le resteront auprès d’humains de bonne compagnie!

La Belgique ouvre la voie, dès le 1er septembre, en élargissant aux éleveurs et aux particuliers la stérilisation obligatoire des chats. La stérilisation pré-pubertaire est déjà pratiquée dans les refuges, car c’est le meilleur moyen de prévenir les abandons et donc d’épargner aux chats une mort précoce et prématurée faute d’extension du territoire d’hébergement dans les refuges.

Craquant, non ? Oui, mais demain, quand nous aurons fait 6 autres chatons, 3 fois par an, pendant 6 ans…serons-nous toujours aussi mignons ??


C’est toute la question qu’il faut se poser dès l’acquisition d’un chaton, pour prendre la bonne décision dans les temps. Aux USA, on sait que la majorité des abandons sont le fait de la première portée « surprise », celle qu’on n’attendait pas. Or, toutes les études scientifiques montrent que la stérilisation pré-pubertaire limite considérablement les risques de tumeurs mammaires chez la chatte, et l’apparition de troubles du comportement urinaire chez le mâle.

Le dernier chat de Ste Claire

Qui fut le premier chat à faire de l’accompagnement de mourants dont la mémoire soit toujours honorée en Italie ?

 

Le chat de Ste Claire, la condiscipline de St François d’Assise, revenu dans la lumière médiatique par la grâce du nouveau Pape, si bien nommé.

foto - copie

En 1253, Claire rendit l’âme au terme d’une longue et douloureuse maladie, avec son ange gardien installé sur son lit, un chat  qui l’a veillée des jours entiers, et dont l’histoire a malheureusement oublié le prénom. Mais des siècles après, les religieuses du Monastère SantaChiara à Naples témoignent de l’assistance de ce félin, pour lequel une peinture murale atteste que lui et ses congénérères furent toujours accueillis à bras ouverts au sein du Monastère, nourris & logés avec grande bienveillance.